« Ce que révèle cette pandémie, c’est que la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession, notre Etat-providence ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe. » Le 12 mars 2020, le Président de la République laissait entrevoir un retour de l’Etat en matière de santé et de solidarité envers les plus vulnérables. Or la littérature montre que les mécanismes de financiarisation à l’œuvre n’ont pas ralenti, voire se sont accrus.
 
Pénurie de la ressource médicale et médico-sociale, crise du recrutement et fort turn-over, nouvelles aspirations des soignants ou travailleurs sociaux, endettement croissant : il est tentant de prêter à l’externalisation au secteur privé des vertus d’économie et d’efficacité. Pourtant, habituées à assurer des missions de service public en régie ou comme délégataires, les collectivités savent qu’un choix de gestion n’est pas forcément vecteur d’efficience. Une entreprise reste soumise à des coûts tout en étant par essence soumis à une exigence de marge pour le secteur lucratif.
 
Certes, de nombreux secteurs se sont construits en articulant intervention privée et publique. Mais la montée en puissance d’acteurs privés et lucratifs dans les champs de la santé, de l’insertion, de la petite enfance, de la médiation sociale ou du handicap impose un arrêt sur image : quelle place pour l’acteur public ? Quelles régulations ? Quels modèles de financements pour faire primer la complémentarité sur la compétition et garantir à tous, usager comme contribuable, l’égal accès à un service public de qualité ?
 
#Sécurité #Prévention

Lieu de rendez-vous
Centre des congrès
Durée
1h30